Cette galerie démarrant sous le CHU de Rangueil est en fait un aménagement moderne d'une très grande galerie construite par les allemands en 1943-1944 reliant les postes allemands militaires de la colline de Pech David.


Cette colline Pech David est truffée de souterrains plus ou moins importants reliant les postes de batteries anti-aériennes, les postes de contrôle routier, les postes d'observations, les réserves de munitions enfouies etc...
Aucun document des archives municipales n'existent pour caractériser ces réseaux souterrains encore en partie accessible à pied pour les plus fouineurs avant la finition de l'hôpital militaire Larrey. Tous les plans ont directement probablement été transférés dans les archives militaires françaises et peu de personnes en connaissent l'ensemble.

Il n'est pas aberrant d'imaginer qu'une partie de ces archives militaires connues nécessairement des allemands et des français ait même été dissimulée aux alliés Américains.

Au point haut actuel du CHU de Rangueil, situé à environ 260 m d'altitude, se trouvait un bunker allemand. Aujourd'hui encore, l'entrée principale du grand réservoir de Rangueil placé dessous, a été façonnée dans ce bunker et aménagée et peinte en blanc.
Ces travaux datent de l'époque de la construction du CHU de Rangueil qui a commencé en 1969.


Photographie aérienne du site internet Local.live.com prise en 2006



La photographie aérienne de l'Institut Géographique National de 1969, vendue par l'IGN et des organismes d'Etat qui les utilisent à l'instar de l'Inventaire National Forestier, présente une particularité très intéressante, propre à une époque de guerre froide qui ne connaissait pas encore les scanner haute résolution :


Photographie aérienne de l'I.G.N. Toulouse Nord prise en 1969




Détail 1969 sur le Nord-Ouest du CHU de Rangueil actuel : floutage par du scotch du bunker allemand et de l'axe de la galerie



On peut noter également la masquage militaire officiel de tout le pôle chimique ONIA + SNPE + Ballastières à cette époque.
La Garonne est également entièrement masquée...! Mais le bout de scotch très discret sur l'épreuve photo noir et blanc est très reconnaissable sur un scannage zoomé à 800 dpi. La sortir de l'I.G.N. de ce type de document posait donc des problèmes au delà de la simple "diffusion restreinte" caractérisée par des zones blanches


Masquage en blanc "DIFFUSION RESTREINTE" de tout le pôle chimique



En 1970, la deuxième mission IGN a photographié le Sud de Toulouse. La zone ONIA-SNPE est toujours sous le masquage militaire blanc, mais le bout de scotch a disparu. Le floutage a été entre temps amélioré et restreint à un petit rectangle soigneusement calé sur le secteur du réservoir faisant croire à un terrassement uniforme.


Photographie aérienne de l'I.G.N. Toulouse Sud prise en 1970




Détail 1970 sur le Nord-Ouest du CHU de Rangueil actuel : la zone du bunker allemand est très claire et est encore masquée.




Cliché 1970 sur le secteur du CHU de Rangueil et de l'hôpital Larrey pas encore construit : la zone du bunker allemand n'est plus masquée.



En 1944, le secteur du bunker existait déjà. Un chemin d'accès était présent et les traces des deux enceintes souterraines circulaires étaient visible sur le champ où se trouvait ce bunker. Il faut noter l'absence d'arbres en 1944 et donc la création de la forêt très bien délimitée autour de ce secteur entre 1943 et 1969.


Extrait d'une photographie aérienne d'Avril 1944 : zone du bunker allemand avec un petit chemin d'accès.



Du 5 Février 1960 au 22 Juin 1969, le Ministre des Armées était Pierre Messmer récemment décédé à l'âge de 91 ans.


Le démarrage économique de Toulouse après la guerre n'est pas du tout étranger au développement de nouvelles technologies très prisées par les compagnies d'armement et par le Ministère de la Défense. De l'ONERA à Alcatel, de la base de Francazal à la station satellitaire d'Aussaguel, du géant européen EADS aux traditionnelles entreprises travaillant pour la Défense depuis des décennies comme Actia ou Paul Boyé, la région Toulousaine est un cerveau militaire à elle toute seule, sans parler de sa dominante spatiale avec le CNES.

La construction tardive et impressionnante de l'Hôpital militaire de Larrey en 1984, fut suivi en 1995 du manque de personnel soignant militaire après la professionnalisation de l'armée et puis par sa fermeture en tant qu'hôpital militaire en 1999.
Mais son rattachement pratique et actif au CHU de Rangueil ne fut pourtant pas immédiatement suivi... et c'est bien après, comme par hasard juste après la catastrophe d'AZF que le matériel médical militaire tout neuf fut détruit ou donné aux bonnes oeuvres de l'Ordre de Malte.

L'utilisation provisoire de cet hôpital désert par les membres de l'Hôpital Marchant ravagé par la catastrophe mit plus de 7 mois à se réaliser malgré l'urgence des besoins et la disponibilité visible des locaux.

Pendant les déblaiements de l'hôpital, l'armée contrôlait puissamment l'accès à certains secteurs et notamment ceux permettant de descendre au delà du second sous-sol.

Dans les années 1970, un premier projet de deux hôpitaux militaires connectés a été envisagés; un souterrain dans la pente de la piste de Fondeville juste dessous le réservoir du Vallon, actuellement occupé par la SAUR, et un autre hôpital proche de celui finalement réalisé.

Cet hôpital souterrain aurait pu être très proche du bunker allemand repris par le réservoir du Vallon et d'une galerie souterraine qui descendrait la piste de Fondeville jusqu'à la station de Rivalsupervic, près de la Garonne et face à la ballastière sud.




La SNPE, contrairement à AZF qui dispose de 3 niveaux de sous-sols reliant les différentes unités, ne dispose pour son usine que d'un seul niveau selon sa direction. Quelques unités sont ponctuellement enfouies mais les réseaux souterrains communiquant dans l'usine ne dépassent pas 4 mètres de profondeur.
Cette version n'est cependant pas totalement juste.

Il existe un réseau inférieur très peu connu des employés de la SNPE qui traverse tout le site depuis l'enceinte des postes de garde. Ce réseau souterrain appelé 2ème sous-sol par ceux qui le connaissent à la SNPE est à plus de 10 m de profondeur et a été construit avant 1944 par les allemands. Il relie quelques postes dont 4 dans la zone des postes de garde et un à l'extrême Sud de la SNPE.

Ce schéma a été dessiné par un ancien employé de la SNPE. Cette personne a eu l'occasion de parcourir ce réseau souterrain pour des motifs non professionnels basés sur de la simple curiosité historique.

Une photographie aérienne de Mai 1944 permet de retrouver les postes au nord et au sud de la SNPE ainsi que les traces de la traversée de la Garonne.


Photographie aérienne du 2 Mai 1944



On s'aperçoit en fait que ce réseau souterrain est en communication avec la colline de Pech David, avec un poste de l'usine Tolochimie, un autre de Sanofi.

L'employé n'a jamais emprunté la partie qui communique avec la colline de Pech David ("sous réserve"), même si comme d'autres techniciens sous-traitants ont pu me le confirmer, une galerie allait vers la rive Sud-Est de la SNPE.

En fait, la liaison vers l'autre rive est réalisée par deux énormes conduites inexploitées depuis très longtemps qui rejoignaient la station d'épuration de l'autre côté. Et depuis cette station rasée à la fin des années 1970, repart effectivement une autre galerie souterraine vers les hauteurs de la colline de Pech David.


Passage souterrain sous le bras inférieur de la Garonne et anciennes conduites au fond du bras supérieur





Dans la nuit du 20 au 21 Septembre 2001, selon d'anciens membres de la SNPE et selon des urgentistes concernés, qui tiennent tous à rester encore aujourd'hui très discrets, vers 3H00 du matin, un blessé grave et un blessé léger ont été découverts sur le site de la SNPE. Ces deux personnes étaient inconnus du personnnel de la SNPE qui a relaté ces faits. Aucun événements particulier n'a été observé sur le site de la SNPE par ces témoins avant cette découverte. Une ambulance a été appelée auprès d'une clinique privée de Toulouse. L'ambulance est renté*rée directement sur le site dans se faire enregistrer et sans respecter les directives de la SNPE qui oblige le déplacement de la seule ambulance interne de la SNPE pour ce genre de mouvement. Les urgentistes sont venus soigner le blessé léger et sont repartis avec le blessé grave entre 4H00 et 4H30 du matin. Le blessé grave était aplati comme une crèpe, selon eux, et présentait peu d'espoir de survie. Les urgentistes de la clinique privée ont fourni en Juin 2008 des précisions à d'autres urgentistes quelques mois après celles des employés de la SNPE. Le blessé grave est mort dans l'ambulance à 4H37 et n'a pu être sauvé. Il a été donné l'ordre au chauffeur de l'ambulance d'envoyer ce mort directement au funérarium de Cornebarrieu. Ce dernier fut brûlé discrètement et directement sans aucune forme de cérémonie. Le blessé léger qui a parlé avec les urgentistes a affirmé qu'il travaillait pour un sous-traitant de la société AREVA. Il est sorti le matin de la SNPE avant le va-et-vient du personnel au début de la journée. Il vit actuellement à l'étranger. Ces deux hommes provenaient d'un endroit qu'aucun des témoins de la SNPE n'a pu déterminer. Seul le responsable du site de la SNPE de la nuit doit connaître d'autres éléments. A un moment, ce dernier a éloigné un des employés de la SNPE qui voulait s'approcher de trop près du secteur d'où les victimes paraissaient sortir.

Une expédition immédiate vers un funérarium sans passer par la case Hôpital, ça ressemble à une élimination d'un membre d'une unité spéciale en mission secrète qui peut sur le terrain disparaître sans laisser la moindre trace administrative.

Dans les jours qui ont précédé, le personnel du poste de garde et de la sécurité de la SNPE avaient été informé de la présence de quatre personnes des services de surveillance (DGSE, DST, CIA...?) sur leur site. Cela semblait être compatible avec les mesures prises dès le 1er Septembre 2001 à la SNPE quand celle-ci a été informée par la police nationale d'une menace potentielle terroriste. La direction de la SNPE, après avoir caché cette information auprès de la justice pendant plusieurs semaines après la catastrophe d'AZF, information pourtant révélée par le quotidien Suisse Le Matin de Lausanne dès le 22 Septembre 2001, a confirmé ce point très surprenant concernant la SNPE.
Dans le chapitre la présence d'un groupe d'hommes avec torche en pleine nuit (vers 3H00) avait été mentionnée par le régisseur du Domaine des Sables d'Auzun dans le secteur de la station d'épuration de Palayre, très proche de l'entrée de l'usine Tolochimie.

L'hypothèse d'un prétexte anti-terroriste, bien avant l'heure du fameux 11 Septembre 2001 New-Yorkais, pour justifier la présence de personnes externes qu'aucun employé de la SNPE ne connaissait, suggère des préparatifs en grande partie souterrains passant par l'usine SNPE mais reliant à la fois la colline de Pech David et sa base souterraine sous l'ancien Hôpital Militaire Larrey et l'ancien secteur militaire des ballastières au Sud du pôle chimique.

A suivre...
A suivre...